Celui qui dit "ce n'est que peu de chose" en parlant de la souffrance qu'il provoque ou du bonheur qu'il supprime, celui-là n'a jamais su comment on aime et il ignore la charité
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
Je vous envoie la méditation pour ce jeudi de la 10ème semaine TO Impaire.
Lecture 2 Co 3, 15-4, 1.3-6
Ps 84
Évangile Mt 5, 20-26
Dans la vie, il faut progresser, il faut avoir une attitude plus parfaite que celle...de qui donc ?
Des Scribes : docteurs de la Loi, habilités par leur compétence et leurs études, à enseigner la Loi au peuple. Ce sont les maîtres, les rabbins, qui enseignent officiellement la religion juive, et assurent aussi certaines fonctions judiciaires.
Des Pharisiens : groupe religieux de gens fervents, adversaires de la tiédeur et de la médiocrité spirituelles. Des gens qui adoptent des positions radicales et sans compromis, face au paganisme de l'occupant romain.
Comment les disciples de Jésus, gens pauvres, simples et sans instruction, pourraient-ils se mesurer à ces savants et zélés spécialistes de la Loi ? Et pourtant, il n'y a pas de doute, Jésus leur demande "davantage" : il faut que leur justice soit plus parfaite. Il ne doit pas s'agir d'une différence de degré, mais d'une différence de nature.
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Lina (www.carmelsaintjoseph.com)
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj).
La fraternité est la porte du ciel ou de l’enfer, c’est par elle que je m’unis à Dieu dès maintenant et dans l’éternité, et c’est en la reniant que je me condamne à jamais.
Les paroles de Jésus sont terriblement exigeantes! Si je mérite la géhenne – c’est à dire la séparation définitive avec Dieu – pour le seul fait de dire à mon frère / ma sœur : « renégat » (v.22), je dois alors, dès aujourd’hui, commencer un radical chemin de conversion, de prise de conscience intérieure de mes gestes, paroles et pensées envers mon prochain en général et ma sœur en communauté en particulier.
« Si votre justice ne dépasse pas celle des pharisiens … » (v.20)
La justice des pharisiens se limitait, non au cœur de la loi – l’amour de Dieu et du prochain- mais à leurs propres vue et jugement, dépourvus de l’Esprit, c’est ainsi qu’ils ont condamné Jésus, le juste par excellence.
« Va d’abord te réconcilier avec ton frère » (v.24)
Dans une homélie sur « la porte étroite » (Mt 7/13), on entend ces paroles, dignes de méditation : « Quand ton cœur se ferme contre ton frère, et si tu nies ta fraternité avec lui, tu nies en même temps la paternité de Dieu. Car, si tu refuses que Dieu soit son Père, tu refuses qu’il soit ton Père aussi, puisque tu ne peux être fils si tu n’acceptes pas d’être le frère de celui que Dieu a déjà accueilli, accepté et pardonné ». (Père Salim, prêtre maronite).
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani