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Lorsque la mort d'un être aimé nous fait découvrir le sens de sa vie... C'est la mort de Jésus qui conduisit ses apôtres à comprendre la plénitude d'amour qui l'habitait

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Nous célébrons ce dimanche la Solennité du Sacré-Coeur de Jésus.
 
Première lecture Os 11, 1.3-4.8-9
Ct d'Isaïe 12
Deuxième lecture Ep 3, 8-12.14-19
Évangile Jn 19, 31-37
 
Que de fois la disparition d'un être cher nous conduit à revoir de façon totalement inattendue le lien qui nous attachait à lui !
Nous le découvrons lui-même dans une lumière nouvelle. Quantité de détails de sa vie, auxquels nous n'avions auparavant prêté que peu d'attention, nous reviennent en mémoire et prennent une signification bouleversante. Nous avons l'impression de le comprendre, enfin.
 
En même temps, nous sommes conduits à nous interroger sur notre comportement à son égard. Avec un intense regret, nous prenons conscience de tous nos manquements envers lui. Nous voudrions le voir revivre, pour pouvoir reprendre à neuf une histoire d'amour, sans faille, celle-là.
 
C'est la mort de Jésus qui conduisit ses apôtres à comprendre la plénitude d'amour qui l'habitait. C'est à partir d'elle que s'éclaira soudain toute la longue histoire du peuple de Dieu, débouchant sur le Christ.
 
Mais, pour eux, cette mort ne fut pas la triste conclusion d'une aventure gâchée. Elle devint le commencement d'un prodigieux renouveau. Ils purent partir dans le monde, proclamer le triomphe de l'amour débordant du cœur du Seigneur.
 
Pour nous accompagner dans notre prière, le vous propose cette réflexion de Nicole Fabre (www.rcf.fr)
 
Bonne méditation à toutes et à tous et Heureuse Solennité du Sacré-Coeur de Jésus. (Père Xavier Bugeme sj)
 
Qu’a-t-il vu, celui qui se dit témoin et qui précise que son témoignage est véridique ? En écoutant ses paroles si condensées, nous pourrions presque dire : il a vu… des passages bibliques. Car ce qu’il a vu – les gardes ne coupent pas les jambes de Jésus car il leur parait évident qu’il est déjà mort, ou ce qu’il a aussi vu : pour en être sûr, malgré tout, il lui perce le côté pour vérifier que le liquide lymphatique est bien déjà mêlé au sang – tout ce qu’il a vu ne prend sens qu’à la lumière de textes de l’Ecriture.
 
Et il faut dire que cette lumière est bouleversante !  La première citation superpose ce qui est vécu-là avec ce que le peuple est en train de vivre : le mémorial de la Pâque, de la sortie de l’esclavage en terre d’Egypte. Et l’agneau qui est la nourriture, c’est le Christ bel et bien mort, donnant sa vie pour nous faire sortir de tous nos esclavages. La deuxième citation est magnifique.
Allez lire Zacharie, le prophète, au chapitre 12. Je cite : Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un souffle de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi — celui qu’ils ont transpercé. Ils se lamenteront sur lui comme on se lamente sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui, aussi amèrement que sur un premier-né. La citation nous met devant la réconciliation profonde entre ce que représentait les Egyptiens, eux dont les premiers-nés sont morts, et ce que représente Jérusalem à l’époque du prophète : un petit peuple, exténué, qui essaie de retrouver sa fidélité.
Dans cette mort, tous trouvent la paix, la réconciliation, pour peu qu’ils écoutent pour comprendre ce qu’ils voient.
 
Père, dans cette mort, il n’y a plus les bons et les méchants. Tu as tué tout mur de séparation et tu donnes en abondance ta vie, ton pardon. Que ce fleuve de vie nous renouvèle aujourd’hui.
 
Réflexion.recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani

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