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Tout ce qui marchande avec Dieu est idolâtrie

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce lundi de la 13ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Gn 18, 16-33

Ps 162

Évangile Mt 8, 18-22 

Besoin de silence, de solitude ? Se retirer de son cadre habituel ? Il faut essayer de deviner les sentiments profonds de Jésus, quand il prend la décision de passer sur l'autre rive du lac.

Qu'est-ce que l'Esprit de Jésus nous suggère, à travers ces mots ?  Et tout d'un coup, un scribe : "Maître, je te suivrai partout où tu iras." C'est beau. Voilà un homme qui veut "suivre" Jésus. C'est cela, la vie chrétienne : suivre quelqu'un : le Christ.

Ce n'est pas avant tout des principes : ce serait réduire la vie chrétienne à une "morale". Ce n'est pas non plus des dogmes : ce serait réduire la vie chrétienne à des schémas de pensée...  Être chrétien, c'est suivre Jésus, c'est vivre comme il vit, aimer comme il aime et être comme il est, c'est-à-dire uniquement "don de soi".

La Foi n'est pas d'abord un "savoir", le catéchisme n'est pas avant tout une école où les enfants "apprenent" des vérités, c'est un apprentissage de la "vie-avec" Jésus. 

Pour nourrir notre méditation, je vous propose cette réflexion de la Sœur M-Hèlène Gérault (www.carmelsaintjoseph.fr)  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Suivre Jésus… telle est la question qui habite celui qui rencontre l’homme de Nazareth, ce prophète itinérant, le Maître dont la parole fait autorité.

Le scribe comme le disciple en deuil sont attirés par celui qui se tient sur le rivage de leur vie. D’emblée surgit l’appel pressant à ne plus se séparer de Lui. Mais voilà, les contingences du monde sont là : sécurité et précarité de l’existence humaine nous hantent et nous retiennent pour faire le pas décisif.

Aurons-nous cette audace folle, celle de « se jeter au cou de Jésus » ?  « Il est réellement possible d’aimer Jésus, par- delà tous les espaces et tous les temps. On lit les Saintes Ecritures, exactement comme deux êtres qui s’aiment, se regardent l’un l’autre et vivent ensemble leur vie de tous les jours.

On ressent très profondément, dans la profondeur de son existence, ce que Jésus a concrètement à dire à chacun. On se laisse effectivement dire par lui, pour sa propre vie, quelque chose d’important que l’on ne saurait pas sans lui.

En vérité, voyez-vous, il faut tout de même bien le dire on n’a encore quelque chose à faire avec Jésus que si on lui saute au cou, que si l’on réalise, dans la profondeur de son existence, que quelque chose comme cela est possible même aujourd’hui.

J’estime qu’en vertu de la nature même de l’amour en général et en vertu particulièrement de la puissance de l’Esprit Saint de Dieu, on peut, traversant dans l’amour espace et temps, aimer effectivement Jésus d’une manière véritablement immédiate et concrète.

Il peut en effet s’approcher de nous dans une extrême proximité concrète et historique, justement pour cette raison fondamentale qu’il paraît être disparu dans l’insaisissable profondeur de Dieu. Et il le fait effectivement, à la condition bien sûr, que nous voulions nous-mêmes l’aimer, à la condition que nous ayons l’audace de lui sauter au cou ! » 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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