La puissance de Dieu est une puissance qui s'affirme dans la faiblesse
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !
Nous célébrons aujourd'hui le 14ème dimanche TO B
Première Lecture Ez 2, 2-5
Ps 122
Deuxième Lecture 2 Co 12, 7-10
Où est donc le Dieu tout-puissant ? Quand nous regardons le spectacle du monde, ne devons-nous pas croire plutôt ceux qui affirment que "Dieu est mort"?
Eh oui ! Le Dieu tout-puissant dont nous rêvons, celui dont nous attendons qu'il corresponde à notre idée de pouvoir, est bien mort. Jésus nous oblige à nous défaire de son image.
Car la "puissance de Dieu" qu'il nous a fait découvrir est tout autre que nous la concevons spontanément, dans notre désir d'échapper à notre condition humaine.
Elle s'affirme précisément dans l'infirmité de cette condition, par l'affirmation d'un amour vainqueur de la haine. Mais seuls peuvent la reconnaître ceux qui voient au-delà des apparences sensibles.
Pour nous accompagner dans notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Frédérique (www.carmelsaintjoseph.com). Bonne méditation à toutes et à tous et Bon dimanche.
(Père Xavier Bugeme sj)
La seule présence de Jésus au milieu des siens, à Nazareth, provoque une sombre jalousie chez ses compatriotes… Parce qu’ils sont figés dans la prétention de le connaître ; parce qu’ils ignorent d’où lui viennent la sagesse et la nouveauté du message qui sort de sa bouche ; parce qu’ils ne peuvent s’expliquer la force de guérison que dispensent ses mains… En un mot parce que Jésus leur échappe. Et, en cela, les membres de sa famille butent sur la même pierre d’achoppement et « se scandalisent » : « Les gens de sa parenté vinrent pour s’emparer de lui ; ils disaient : « Il a perdu la tête » (Marc 3,21).
Si nous examinons bien le passage de Marc nous voyons surgir une volonté délibérée de le déprécier : il n’est pas nommé, seulement désigné comme « celui-là » ; on ne réfère pas à son père, comme s’il était fils de rien, de personne, de nulle part ; et l’on énumère « sa mère, ses frères, ses sœurs » qui, eux, appartiennent bien à notre clan et ne nous ont pas quittés… Cette connaissance excessive de Jésus, signe une incapacité à le reconnaître au présent, dans le surgissement de sa mission.
Il serait sans doute accueilli comme « rabbi » capable d’enseigner mais pas des « choses nouvelles ».
Car il n’a pas étudié avec les Docteurs de la Loi, il ne possède aucun titre officiel : alors « d’où lui vient une telle autorité » ? De quoi ou de qui s’autorise-t-il pour proclamer une parole ? Or Jésus va précisément nous mettre sur la piste : « Un prophète n’est méprisé… ».
Autant dire que le rejet ne le vise pas, lui, mais bien Dieu ou l’Esprit de Dieu dont il est le messager, cet Esprit de feu que rien ne saurait contenir et qui parle une langue nouvelle… Autant dire que le rejet dévoile la défiance des siens ; c’est la foi-confiance qui leur fait défaut : « Et il s’étonnait de leur manque de foi ».
Ne pas reconnaître Jésus dans la nouveauté prophétique de sa parole et de son œuvre, c’est demeurer dans l’ignorance de ce que nous sommes vraiment : « A tous ceux qui le reçoivent, à ceux qui croient en son nom, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean, 1,12).
Autant dire que l’autorité scandaleuse de Jésus, feu prophétique, nous est confiée en héritage !
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.
Commentaires (Total : 1)
Judith ntashikwa muganda
Vraiment merci père pour cette parôle ça nous réconfort, ça nous fortifie, que Dieu bénisse votre carrière spirituelle amen .