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La sainteté n'est pas un sport où triomphent les héros, mais une aventure de miséricorde où sont comblés les petits et les humbles,la miséricorde de Jésus sauve continuellement

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce lundi de la 15ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Ex 1, 8-14.22

Ps 123

Évangile Mt 10, 34 à 11,11

 Ne croyez pas que je sois venu apporter la... Je suis venu apporter le glaive...  Cette phrase ne signifie pas, évidemment, que nous pourrions négliger d'aimer nos parents : en d'autres endroits de l'évangile, Jésus a insisté pour que cet amour soit réel et traduit dans des actes d'entraide et de justice.

Il ne faudrait donc pas utiliser ces phrases pour justifier notre tempérament acariâtre ou violent...ou bien pour excuser une incapacité personnelle, de type égoïste, qui nous empêcherait d'aimer véritablement les nôtres, ou bien ceux avec qui nous avons à vivre quotidiennement. 

Mais cette phrase signifie qu'il existe des décisions, dans l'existence où il faut prendre parti pour Dieu, pour Jésus : suivre Jésus, être croyant, peut parfois provoquer l'opposition de ceux qui sont les plus proches de nous. Jésus demande alors d'être capables de le préférer.

"Qui aime son père et sa mère plus que moi..." C'est vraiment une question d'amour, de préférence : il est des cas où on est amené à prendre une décision pour ou contre Dieu.

  Pour Jésus, il n'y a pas à hésiter, dans ces cas-là.Tous les liens terrestres, même les plus sacrés, ceux de la famille, du sang, du milieu... doivent alors passer au second plan.  Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre sj (www.jardinierdedieu.fr). 

Bonne méditation à toutes et à tous, (Père Xavier Bugeme sj)  Le Seigneur veut notre véritable bonheur.

Sa parole peut aussi parfois nous sembler rude.

Elle se révélera d’autant moins dure à vrai dire que nous la mettrons en œuvre. Nous découvrirons alors la vérité profonde du paradoxe.

En perdant « un » nous gagnons « cent », parce qu’un changement véritable s’est opéré en nous.

La vie véritable nous demande d’accepter la séparation de notre environnement, de cette enveloppe protectrice qui en fait nous empêche, à un certain moment, d’avancer, d’être… Nous avons, pour grandir, à savoir quitter, à savoir nous séparer. Cela est vrai à tous les âges, d’une manière sans cesse renouveler, pour l’enfant, l’adolescent, le jeune adulte, la personne mûre, la personne âgée, le vieillard… A chacun de savoir trouver, recevoir, accueillir cette pauvreté qui le rend libre, désirant… Les saints ne cessent de nous le manifester, un beau jour un désir de partir, de quitter… d’aller au large… désir qui jamais ne s’estompera, toujours reviendra en leur existence, ainsi François-Xavier qui ira en Inde, puis au Japon et rebondira encore vers la Chine, ainsi Ignace qui n’a eu de cesse d’être le Pèlerin même à Rome, enfermé dans sa petite chambre de Père Général. 

Oui, malheureux l’homme, le groupe, la nation qui mettent leurs énergies à maintenir leurs cadres, leurs visions plutôt que de se laisser interroger, déplacer par l’autre.

Aux uns, l’enfermement dans une vision unique, aux autres les effluves vivifiantes du grand large… Lâcher ce que nous avons dans la main, c’est qui nous permet de la remplir d’une manière nouvelle… La séparation est aussi ce qui permet de recevoir à nouveau, d’accueillir… Par là, la nouveauté vient à moi au-delà de mes représentations, avec de nouvelles personnes, un nouveau cadre de vie, de nouvelles manières de faire, de dire… Et la vie profonde en moi, celle qui a vraiment valeur, se meut à nouveau, mon être me surprend… il réagit, il se manifeste dans son désir profond. La vie coule en moi à nouveau. 

Osons le dire. Même dans les moments difficiles de notre vie, lorsque nous croyons que tout s’effondre, disons-nous que peut-être, que surement, par là, une bénédiction vient nous rejoindre, que cette désinstallation est pour la vie aussi dure soit-elle… Notre Seigneur n’a eu de cesse d’aller, et d’aller encore au cours de sa vie apostolique. Il a quitté sa ville, sa mère, sa famille, de nombreuses personnes le lui reprochaient. Mais à travers cela de nouvelles rencontres, de nouvelles manières de dire, de faire ont pu voir le jour.

N’ayons pas peur de faire comme lui, recevons avec espérance ce qui s’impose à nous et nous déplace… comme nous sommes, avec nos pauvretés, nos limites mais avec, au cœur, la confiance en sa bonté, cette bonté de Dieu qui veut pour chacune de ses créatures la croissance en Lui.

N’empêchons pas notre vie de devenir ! Elle est notre seul trésor… Donnons-lui de fructifier. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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