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Le jour où nous ne serons plus, d'une certaine manière, un point d'interrogation pour les hommes, nous pourrons nous dire que nous avons cessé de porter parmi eux la présence du Grand Invisible

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Je vous envoie la méditation pour ce vendredi de la 17ème semaine TO Impaire B.

Lecture Lev 23, 1.4-11.15-16.27.34b-37

Ps 80

Évangile Mt 13, 54-58

Le mystère de la "personne" de Jésus s'éclaire de plus en plus, mais l'incroyance des masses grandit, et Jésus n'est plus suivi que de ses quelques apôtres... Ne pouvons-nous pas voir dans cette concordance un fait historique, contraignant, exact : c'est ainsi que cela s'est passé pour Jésus ! Ils ne pouvaient pas dire le contraire.

A Nazareth, on croit connaître Jésus. On devine cependant que sa personne est mystérieuse : "d'où lui vient cette sagesse et ces miracles ?" Il n'y a rien de plus dangereux que de prétendre tout savoir ! On est enfermé. On n'a rien à apprendre. Ce sont les familiers de Jésus, à Nazareth, qui ont été les plus bloqués contre lui.

Pour aller plus loin, nous devons garder nos cœurs et nos esprits ouverts... disponibles et prêts à à renoncer à tout ce que nous croyons savoir...  C'est le secret de tant de crises qui arrivent dans presque toutes les vies. "Je doute. Je me pose des questions... " Invitation providentielle à quitter nos sécurités pour progresser, purifier notre Foi.

Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre sj (www.jardinierdedieu.fr).

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj).

« Jésus se rendit dans son lieu d’origine» Jésus revient chez lui dans la nouvelle existence qui est la sienne, sa nouvelle manière d’être : il enseigne, il fait des miracles. Et, là, il est rencontré par les gens de son village. Ils constatent qui est le Seigneur, de fait il parle avec sagesse, et de fait il fait même des miracles. Mais ils ne voient pas comment assimiler cette nouveauté dont Jésus est porteur. L’origine de Jésus qu’ils connaissent leur paraît incapable de rendre compte de ce que Jésus est devenu… Cela est violent pour eux. Ils sont choqués. Mais Jésus lui ne semble pas surpris.

 «Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison», la non-réponse des autres, produit en lui aucun étonnement. Cela lui dit la réalité du prophète. Pourquoi cela ? Parce qu’il parle à partir de sa propre expérience, il sait l’origine de sa manière d’être, de son être et il sait qu’il est, sur ce point, comme étranger pour eux. Notre identité quelle est-elle véritablement ? Celle de nos origines extérieures, repérables, qui s’imposent ou bien celle de notre promesse qui nous appelle, elle aussi depuis toujours ? L’un laisse des traces comme intangibles qui risquent de s’imposer à nous et se fermer, d’autant plus que cette origine est partagée avec d’autres et par là saturée de sens. L’autre, intérieure, secrète, nous ouvre, en revanche, sur un appel à demeurer ouvert, en genèse…

« À cause de leur manque de foi » La foi alors n’est-elle pas aussi cette grâce de se croire différent, de ne pas se limiter à ses origines repérables, quantifiable mais de faire confiance à ce qui surgit en nous… Croire à cela, à ce possible en nous, n’est-ce pas ce qui nous aide à nous ouvrir à l’autre, à le rencontrer, à le croire… Alors entrer dans la foi, c’est accepter d’être d’une autre terre, d’une autre origine, ne plus faire à partir de ce qui a été reçu, mais à partir d’une promesse à laquelle nous consentons. Que Dieu fasse grandir notre foi, en toutes ses dimensions ! Ne renonçons jamais à cette partie de nous-mêmes, qui nous murmure…

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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