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La fidélité au serment d'un jour exige un perpétuel réajustement

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Nous célébrons aujourd'hui le 21ème dimanche TO B.
 
Première lecture Jos 24, 1-2a. 15-17.18b
Ps 33
Deuxième lecture Ep 5, 21-32
Évangile Jn 6, 60-69
 
Il y a des êtres que nous croyons connaître et qui nous révèlent soudain un aspect inattendu de leur personnalité. La surprise peut être douloureuse ou merveilleuse. Elle plonge en tout cas souvent dans le désarroi, car elle pose une question difficile : il faut réajuster la relation que nous avions avec ces personnes. C'est une aventure.
 
Ainsi en est-il de Dieu tout au long de l'histoire du peuple d'Israël. Il s'est révélé au Sinaï. Mais bien vite, il se manifeste autre. l'Alliance contractée au départ est toujours à recréer. La fidélité au serment d'un jour exige un perpétuel réajustement.
 
Jamais nous n'échappons à cette exigence spirituelle. Les apôtres la connurent. A notre tour, il faut nous engager dans l'aventure de la perpétuelle redécouverte de Dieu. C'est l'aventure même de l'aventure.
 
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Claire (www.carmelsaintjoseph.com).
 
« Il en est parmi vous qui ne croient pas »
 
Jadis les Hébreux recevaient une manne tombée du ciel, « à cette vue ils s’interrogeaient : Mân hû ?, Qu’est cela? » (ex 16, 2-8) Ils mangeaient une nourriture inconnue. Dans un miséricordieux signe de tendresse, Dieu soutenait leur foi défaillante. Voici que maintenant, Jésus se  donne lui-même, en nourriture. Et le Fils de l’homme, devient pour les humains  un scandale. L’homme livré à lui-même ne peut imaginer un tel don : « manger sa chair et boire son sang». Dieu se donne tout entier dans un « Qu’est cela? » infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir.
 
Le Christ s’étonne de ce manque de foi. L’amour ne s’impose pas : « Et vous, ne voulez-vous pas partir ? Alors Pierre s’écrie : «  Tu as les paroles de la vie éternelle » : une vie, d’émerveillement et de foi en l’Autre, en l’autre que nous sommes chacun.
 
Sous cet humble signe du pain, le Ressuscité accompagne notre exode : « J’ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous » (Lc 22, 15). Eucharistie que nous pouvons  vivre et célébrer partout, à tout  moment, dans l’hospitalité réciproque de nos rencontres, dans le mystère d’un généreux cœur à cœur avec une ou un (A) autre, quels qu’ils soient. Ce pain dont le Fils lui-même se nourrit c’est, nous révèle-t-il, la volonté de son Père « un aliment que nous ne connaissons pas » (Jn 4, 32)
 
« A qui irions-nous ? », nous est-il soufflé à l’oreille devant l’une ou l’autre situation déroutante, voire intolérable qui surgit dans notre quotidien, pain fort et délicieux d’une vie qui se reçoit et se donne.
 
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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