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Le sermon sur la montagne prenait une distance par rapport aux articles de la Loi, mais c'était pour aller jusqu'à son cœur et tracer le chemin qui la conduisait à sa perfection

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Voici la méditation pour ce lundi de la 21ème semaine TO Impaire B.
 
Lecture 1Th 1, 1-5.8-10
Ps 149
Évangile Mt 23, 13-22
 
Nous poursuivons les invectives de Jésus contre les pharisiens. Sept fois, Jésus va dire : "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites !"
 
Malheureux êtes-vous.. Le mot grec,  intraduisible, est : "Ouaï ! à vous...", Beurk, bah, pouah... C'est une onomatopée pour dire sa désolation, son indignation et qu'on a traduite parfois par "Malheur !... à vous". Pourtant, ce mot n'est pas d'abord une malédiction. Il exprime plutôt une profonde indignation, une douleur, une menace prophétique.
 
Jésus est triste et indigné. Il explose. Il n'a certainement pas dit cela sur un ton doucereux. Quand il s'agit de défendre un certain nombre de valeurs essentielles, Jésus devient violent, Lui, "le doux et humble de coeur". Il faut l'écouter...
 
Pour nous accompagner dans cette nécessaire écoute, je vous propose cette réflexion de la Sœur Catherine (www.jardinierdedieu.fr).
 
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj)
 
Matthieu se fait ici l’écho des difficultés que sa communauté, issue pour sa plus grande part des milieux juifs, vivait dans ses relations avec le judaïsme officiel. Dans le premier discours sur la montagne, Jésus avait proclamé sept béatitudes, maintenant, il proclame sept malédictions. Se faisant, il se situe dans la lignée des prophètes qui ne craignent pas d’utiliser un langage vigoureux pour mener le peuple à la conversion : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui font des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres. Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et s’estiment intelligents…» (Is 5,20-21).
 
Scribes et pharisiens sont sensés savoir lire l’Ecriture, mais Jésus les plaint parce qu’ils ne discernent pas ce qu’il y a sous la lettre de l’Ecriture.
 
Malheureux sommes-nous lorsque nous nous croyons sages et intelligents, en règle avec toutes les prescriptions de l’Eglise, et que nous estimons appartenir au cercle restreint et privilégié des parfaits, des bons chrétiens. Oui, malheureux sommes-nous, car l’Evangile a été révélé aux tout-petits : à ceux qui ont besoin de l’amour des autres et de Jésus pour connaître le Père, à ceux qui savent qu’ils ont tout reçu d’un Autre et que c’est à Lui que tout retourne. Heureux sommes-nous si nous accueillons chaque jour la Bonne Nouvelle de l’Evangile comme un don d’amour unique et premier, source d’un chemin toujours nouveau de conversion et d’un appel à devenir vraiment enfants du Père et frères en humanité, sans frontières entre ceux du dedans et ceux du dehors, entre les purs et les impurs, entre les supérieurs et les inférieurs, …
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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