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Une âme morte est une âme toute entière envahie par le croûtement de son habitude. Elle n'a plus un atome de libre

Mes chers Paroissiens chers frères et sœurs,
Paix !
 
Voici la méditation pour jeudi de la 22ème semaine TO Impaire B.
 
Lecture Col 1, 9-14
Ps 97
Évangile Lc 5, 1-11
 
Voilà une Scène vivante, concrète : la foule se pressant, avide, autour de Jésus pour l'écouter. Et quand Jésus met le pied dans la barque, celle-ci tangue un peu. Mais Simon sait rétablir l'équilibre ; c'est un marin expérimenté.
 
"Avance en eau profonde" dit Jésus à Simon". Et le voilà qui relève sa voile, ou reprend ses rames...et l'on vogue vers le large, avec Jésus à bord.
 
Souvent, Jésus nous demande des choses étonnantes, irrationnelles. Repartir à la pêche quand on a rien pris de toute une nuit d'effort !
 
La Foi, c'est faire quelque chose comme cela. Faire confiance à Jésus, ne pas se lier à nos propres raisonnements. Partir au large...
 
Pour nous accompagner dans notre prière, je vous propose cette réflexion du Frère Jean-Christian L'évêque (www carmel.asso.fr).
 
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj).
 
La rencontre commence, ce matin-là, d’une manière presque banale. Jésus demande à Simon un tout petit service : l’éloigner un peu du rivage pour que sa voix porte mieux et que tout le monde entende. Cela ne coûte pas grand chose, et Simon accepte de bonne grâce. Mais notons un détail qui sans doute ne lui a pas échappé, pas plus qu’aux autres pêcheurs : Jésus se met au travail au moment où eux viennent de terminer, au moment où ils ont renoncé et rangent leur matériel, pensant qu’il est maintenant trop tard pour prendre quoi que ce soit, et que l’échec est définitif ce jour-là.
 
Même quand il est trop tard pour les réussites humaines, il n’est jamais trop tard pour Dieu, et Dieu nous demande souvent, aux moments de fatigue ou de découragement, ce petit geste qui n’a l’air de rien, mais qui déjà nous met en marche vers lui.
 
Cependant Simon n’est encore qu’au début de ses surprises. Quand Jésus a fini de parler, il l’envoie pêcher, loin du rivage, en eau profonde. Simon est persuadé que c’est inutile, après une longue nuit infructueuse, mais il y a la parole de Jésus, plus forte que toutes ses évidences, plus sûre que ses doutes, plus impérieuse que son découragement. Et parce que, par la foi, ou du moins par sa confiance au « rabbi », il a su dépasser les limites de son bon sens trop humain, la pêche va dépasser ses espérances, et la disproportion même de la prise soulignera que c’est l’œuvre de Dieu.
 
Quand Dieu agit dans une vie, tout devient possible ; mais le plus difficile est de lui laisser les mains libres.
 
Première réaction de Simon et de ses compagnons : la stupeur et la crainte : « Éloigne-toi de moi, Seigneur ! » Tout à l’heure, après avoir entendu Jésus parler aux foules, Simon lui disait : rabbi« . Maintenant, après avoir vu sa puissance, il l’appelle Seigneur. Il a bien perçu la majesté de Dieu en Jésus, mais c’est encore, pour lui, une majesté qui éloigne ; elle éveille l’adoration, mais pas encore l’amour : »Éloigne-toi de moi car je suis un pécheur !« Simon imagine qu’il faut mettre une distance entre l’homme indigne et Dieu qui fait merveille. Mais Dieu qui est le tout autre veut être aussi le tout proche. Non seulement il est le tout-puissant, mais il veut être le tout aimé. C’est pourquoi Jésus écarte la peur : »Rassure-toi !« . Et comment rassure-t-il le disciple ? En lui confiant une mission et en l’appelant à collaborer avec lui : »désormais ce sont des hommes que tu prendras."
 
Simon prendra des hommes dans son filet comme il a pris ce jour-là des poissons : à l’heure où il s’y attendra le moins, et uniquement sur la parole de Jésus. Souvent ce qui freine notre amour, c’est la peur. Peur de ce que le Christ peut faire pour nous, en nous, par nous ; peur de gagner le large une fois pour toutes ; peur de rencontrer un Dieu qui nous dépasse ; peur de jeter le filet dans notre vie sur la seule parole de Jésus.
 
Or « l’amour parfait bannit la peur », et c’est à la fois pour nous guérir de la peur et pour réveiller notre amour que le Christ nous fait entendre de nouveau son appel, son ordre, sa promesse : « tu pêcheras des hommes, tu entreras avec moi dans l’œuvre du salut ». L’essentiel est de laisser le Christ nous conduire en haute mer jusqu’où il veut, nous aimer autant qu’il veut nous aimer. La pêche suivra, à l’heure de Dieu.
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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