Image Post

"Ô mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si mon âme était dans l'éternité" Elisabeth de la Trinité

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce mardi de la 27ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Jon 3, 1-10

Ps 129 Évangile

Lc 10, 38-42 

Encore un passage propre à Luc, recueilli sans doute dans le cercle des femmes qui, ayant suivi Jésus, avaient conservé des traditions originales. 

Marthe et Marie apparaissent dans trois récits, où leurs tempéraments sont semblables à chaque fois : Marthe, l'active... Marie, la sensible, la contemplative : Luc raconte un repas tout simple pris par Jésus chez elle...   Jean raconte le deuil qui les a frappées, la mort de leur frère Lazare... Jean raconte aussi l'onction parfumée que fit Marie, une semaine avant la passion... Ainsi, Jésus avait des amies, chez qui il était heureux d'être accueilli. C'est chez elles qu'il revint chaque soir de sa dernière semaine avant la passion. 

Tous les récits qui parlent de Marthe et Marie soulignent la complémentarité des deux tempéraments : ici Marthe s'occupe des préparatifs du repas, tandis que Marie s'occupe de l'accueil personnel de l'invité...ces deux fonctions sont nécessaires et assurent l'hospitalité la plus aimable possible. 

Pour nous accompagner dans notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Nathalie (www.carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

L’évangile lucanien qui est celui du chemin et en particulier de la montée vers Jérusalem, nous montre dans ce court récit de l’hospitalité de Marthe, Jésus qui s’arrête, prenant une pause dans sa mission, celle de son offrande sur la Croix.

Car tel est son but.   Ce qui intéresse Jésus, prophète, rabbi et Messie, c’est d’enseigner et de guérir les personnes qu’il rencontre, leur révéler qui il est, et d’annoncer le Royaume jusqu’au bout.  

Il n’est pas mentionné que Jésus est un intime de la famille, ni que l’invitation était programmée, ni le nom du village. Le lecteur s’imagine bien Jésus marchant et s’arrêtant parce qu’une porte s’est entrouverte pour lui. Il entre. 

Ce qui préoccupe Marthe, c’est le service, l’accueil « oriental » et ses salamalecs. Dans sa culture, les signes moindres d’hospitalité sont d’embrasser, de laver les mains ou les pieds du visiteur, d’oindre sa tête et ses mains par l’huile d’olive.

De plus, accueillir un rabbin est considéré comme un immense honneur. Il y a le verre d’eau, le café, les douceurs, le repas. Sa priorité est l’hospitalité formelle, et tout dans l’agitation de ses gestes et les récriminations contre sa sœur nous la présente en extériorité. 

Ce qui fait asseoir Marie, aux pieds de Jésus, c’est l’accueil profond et intérieur qu’elle réserve à celui qu’elle reconnaît (de fait) comme Verbe de Dieu, assise dans une position de respect, écoutant dans la position humble du disciple. Elle symbolise l’orante, dans son service de l’hospitalité profonde, faire entrer Jésus dans son cœur. « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur » (Dt 8,3 ; Lc 4,4). 

Oui, Jésus est entré, mais en présence de Marthe, il était seul. Tandis qu’avec Marie, il vit pleinement la réciprocité de l’hospitalité lui avec elle et elle avec lui : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3,20). 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

laissez votre commentaire