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La sainteté elle-même est une passion convertie.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce lundi de la 28ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Rm 1, 1-7

Ps 97

Évangile Lc 11, 29-32 

Une foule qui grossit. Un attroupement...sur un trottoir. Que se passe-t-il ? De nouveaux venus viennent, curieux, s'ajouter à ceux qui sont déjà arrêtés là. 

La raison de cer attroupement, c'est le désir du merveilleux. Il va se passer quelque chose d'étonnant. Il va faire un miracle.

Les foules sont toujours avides du sensationnel.    Jésus refuse nettement de faire ce "signe" merveilleux qu'on lui demande.

Et il qualifie ceux qui font cette demande de "mauvais"! Cette génération est mauvaise. Il est curieux que les contemporains de Jésus aient pu demander un signe, alors que Jésus a fait tant de miracles sous leurs yeux.

Mais on n'en a jamais assez.  Pour nous accompagner dans notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Frédérique (www.carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Serions-nous, nous aussi, atteints du « Syndrome de Jonas » (Pape François) ? C’est-à-dire rétifs au déplacement : parce que nous risquons de rester prisonniers d’une croyance fermée sur elle-même, à laquelle nous adhérons de manière si crispée qu’elle nous empêche de voir la réalité telle qu’elle se présente et de lire les « signes » qui se donnent… 

Ainsi fonctionne toute forme de fanatisme : il n’y a ni valeur, ni personne que l’on puisse placer au-dessus de la norme que l’on brandit dans une prétention de supériorité morale qui obstrue les yeux et les oreilles et rend impropre au discernement…  Jésus, lui, est celui qui voit les « signes » et garde les yeux ouverts, les yeux de la compassion ouverts sur la réalité des hommes et des femmes qui croisent son chemin.

Jésus est celui qui donne de voir : il est le Maître qui nous guérit de l’ignorance, nous relève de nos immobilismes, nous libère des illusions de la perfection des purs, des séparés. 

En réalité, la parole qui nous fustige – « Génération mauvaise qui demande un signe ! » – nous réveille et nous arrache des particularismes dans lesquels nous figeons notre identité. 

Jésus, lui, se présente bien en avant de ces identités exclusives : « Il y a ici plus que Salomon… Il y a ici bien plus que Jonas ». Il y a un « Je Suis » universel, une identité posée en elle-même, en relation avec le Dieu Père de tous et qui veut se communiquer à tous. 

Ainsi, Jésus se rend présent à nous, chaque fois que nous faisons taire nos réquisitoires mentaux, chaque fois que nous habitons le moment présent, chaque fois que nous consentons à la réalité qui se donne, simple et ouverte.

Et tous les « signes » s’ouvrent pour nous en espace de reconnaissance et d’adoration. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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