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La fin du vieux monde est source d'espérance pour nous chrétiens

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Nous célébrons le premier dimanche de l'Avent C. 

Première lecture Jr 33, 14-16

Ps 24

Deuxième lecture 1 Th 3, 12-4, 2

Évangile Lc 21, 25-28.34-36  Pour beaucoup de gens, l'avenir est source d'angoisse.

Il signifie perte de ce que l'on a acquis, destruction d'un passé que l'on voudrait retenir. Il indique la mort. On cherche à se prémunir contre lui. On refuse d'y penser. 

Pour celui qui vit de la foi, il est source d'espérance. Non pas de l'optimisme facile de ceux qui croient naïvement à un progrès automatique de l'humanité, grâce au développement des sciences et des techniques ! Mais l'esperance lucide qui discerne ce qui est l'avènement d'un monde authentique au sein d'un monde qui court à la mort. 

Une telle vision de l'avenir n'est possible qu'à partir d'une conversion du regard. Seul l'acquiert celui qui est ouvert à la justice divine, c'est-à-dire celui qui sait reconnaître dans une juste relation à Dieu et à ses frères la vraie source de la vie. 

Pour lui, Noël n'est pas simple commémoration d'un événement passé. C'est surtout l'annonce que Dieu vient chaque jour prendre place dans sa vie. C'est le point de départ de la joyeuse certitude que le Christ s'affirmera dans sa gloire, alors que s'effondrera le vieux monde dans lequel s'est enfermé l'homme. 

Pour nourrir notre prière je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre sj (www.jardinierdedieu.fr). 

Bon dimanche de l'Avent C et Merveilleux temps de l'Avent à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Depuis dimanche dernier, nous avons basculé dans une nouvelle année liturgique, avec un nouvel évangile, celui selon Saint Luc, mais ce qui fait la jointure entre les deux années liturgiques, les deux évangiles…, c’est le temps présent qui s’écoule, là où chacun de nous est, dans cette histoire en devenir, la sienne propre et celle de l’humanité, histoire orientée vers la fin des temps, prise dans les contradictions du moment, ouverte dans la foi à la promesse de la Bonne nouvelle… Pour chacun, toujours, il y a le silence du surgissement de son devenir propre qui s’ouvre à ce qui lui apparaît…  Nous entreprenons, de nouveau, un grand voyage avec l’Evangile de Luc mais la visée de ce voyage liturgique est de permettre à chacun de nous d’être plus présent à sa relation au Seigneur dans sa situation propre, ne l’oublions pas. La visée de cette nouvelle année liturgique n’est pas loin de celle exprimée par Luc au tout début de son Evangile, conforter l’être croyant du lecteur, ici et maintenant.

«Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui furent depuis le début témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la parole, il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être soigneusement informé de tout à partir des origines d’en écrire pour toi un récit ordonné très honorable Théophile afin que tu puisses constater la solidité des enseignements que tu as reçus»[Luc 1, 1-4]. 

Restez éveiller et priez en tout temps  Que pouvons-nous retirer pratiquement de ce que dit le Seigneur?

La pratique demande toujours de savoir où nous avons nos pieds pour pouvoir avancer…Où sommes-nous vraiment, nous qui entendons l’annonce de sa venue ? L’éveil c’est lorsque nous percevons des signes extérieurs qui font sens, qui nous sortent de nous-mêmes, de notre torpeur ou de notre rêve, j’entends le chant des oiseaux, je vois la lumière du soleil derrière les volets, je sens l’odeur du café lorsque je m’éveille…signes qui nous ramènent au temps actuel en son devenir, la prière c’est s’adresser à quelqu’un… Si nous devons le faire en tout temps, c’est une attitude à rechercher plus qu’une action. Et pour cela, y entrer aujourd’hui.

Elle s’offre toujours à nous sans conditions… peut-être s’agit-il pour nous, dans cette presse de fin d’année, de faire silence, de se taire, de taire le bruit pour écouter sans vouloir tout de suite répondre… L’avent, consiste à regarder dans le silence et l’obscurité de ma maison un cierge brulé, la Voute étoilée… et laisser le temps s’écouler.

Le matin, lorsque je vais à mon travail, je passe par un jardin public, dans l’obscurité qui me happe dès que je franchis la porte, loin des lumières de la ville, m’apparaît la voute céleste, les étoiles me sortent toujours dans leur éclat de ma rêvasserie laborieuse, me manifestent qu’une autre vie, un autre désir s’avancent vers moi… A ce désir qui vient de loin, qui est comme informe tant il est loin, distant, je puis m’adresser… J’ouvre mon espace, qui ne se réduit plus à mes soucis présents…  

Paraître debout   la visée de cette attitude nous est donnée : pouvoir vivre la rencontre de Dieu, lorsqu’il se sera fait plus proche, la rencontre avec toute notre humanité  « debout »… debout non pas comme un matamore conquérant mais comme un marcheur qui donne et qui reçoit, qui est présent, ouvert et désirant à l’inconnu…. Et non sidéré… Le silence a son mot à dire, écoutons le. Il est notre véritable commencement. L’Evangile nouveau pourra alors retentir… 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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