Dans nos vies, il existe des "signes" que Dieu nous fait. Quels sont ces humbles signes que Dieu nous donne actuellement, dans notre vie. Demandons-lui de nous aider à les interpréter
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !
Je vous envoie la méditation pour ce 27/12 où nous célébrons Saint Jean, apôtre et évangéliste.
Lecture 1Jn 1, 1-4
Ps 96
Évangile Jn 20, 2-8
Tout se tient dans les mystères du Christ. Avant hier, nous avons fêté l'incarnation. Hier nous avons évoqué la Rédemption et la croix, à travers le martyr de St Etienne.
Aujourd'hui, nous méditons sur la Résurrection, à travers le témoignage de St Jean. Vraiment, l'Église insiste donc pour que nous n'en restions pas au "petit Jésus". Même la fête de Noël n'est pas un enfantillage : seule la Foi peut nous permettre d'interpréter et de dépasser les "signes" matériels pour accéder au "mystère" qui se cache derrière cer enfant couché dans une crèche.
Pour nous accompagner dans notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre sj (www.jardinierdedieu.fr).
Bonne méditation à toutes et à tous et de joyeuses fêtes de fin d'année. (Père Xavier Bugeme sj)
Que dire, en cette fête de l’apôtre et l’évangéliste Jean, celui que le Seigneur Jésus aimait ?... Peut-être percevoir dans cette scène un appel pour nous à accepter les différences. En effet, il y a celui qui court vite et celui qui va plus lentement, il y a celui qui comprend en un instant et celui qui s’élèvera peu à peu à la signification.
Il y a donc mis en scène différentes manières d’être, de se comporter, de vivre... Et les différences se respectent, se reconnaissent, se mutualisent.
Le plus jeune attend le plus vieux, le plus lent ne s’offusque pas de la célérité de l’autre, le plus aimé obéit à celui qui a été nommé chef, celui qui préside reconnaît la préférence dont jouit l’autre...
Pourquoi donc accepter, valoriser ces différences entre les personnes comme le font Pierre et Jean ? Parce que notre identité ne se réduit pas à la conscience individuelle que nous en avons, je ne suis pas vraiment sans les autres. Mais les autres ne sont pas non plus sans moi. Il y a au-delà de mon propre cheminement, un mouvement commun, communautaire, qu’il importe à chacun de respecter et de servir par l’expression de sa singularité.
Ainsi, dans cette scène, l’enjeu fondamental est que le sens véritable de la Résurrection du Seigneur soit perçu par les disciples. Marie-Madeleine enjoint les deux, Pierre et Jean, à déterminer la solution. Dans cette perspective, le cheminement individuel de chacun est au service de tous, il est reconnu et situé.
C’est bien ainsi que Jésus a appelé et a éduqué ses apôtres, en les appelant chacun au service de tous par l’offrande pleine de sa singularité.
Nous avons un très profond exemple de cette acceptation et de cette revendication des différences au service de tous dans l’architecture des quatre évangiles, qui ne cesse de constituer l’Eglise à chaque génération. Il y a les trois synoptiques dont les différences enrichissent la signification pour chacun d’eux, -la manière qu’à de dire Luc ou Matthieu s’éclaire du style de Marc- et il y a l’Evangile de Jean qui, présupposant l’existence des trois autres évangiles, apporte un nouvel accent donnant à chaque lecteur d’entrer dans une compréhension personnelle encore plus profonde du mystère de Jésus qui se manifeste aussi comme étant toujours au-delà de son expression dans l’un ou l’autre des Evangiles.
Une profonde illustration de ces différences-enrichissements est donnée avec la substitution de l’institution de l’Eucharistie dans les synoptiques par le lavement des pieds chez Jean.
Les actes posés par le Christ en prennent une singulière signification et sont un rappel puissant de l’attitude de service aux membres de la communauté ecclésiale en charge de celle-ci. N’ayons de cesse d’aimer cette différence entre nous, recherchons, dans le même mouvement, ce au service de quoi elle doit être légitimement...
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.