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Quel paradoxe que cette mort de nouveau-nés, provoquée par la naissance de Jésus, lui qui vient donner la vie à tous les hommes ! Cette mort manifeste une vérité que révélera pleinement la mort de l'Innocent par excellence : la volonté du pécheur, dont Hérode est ici le type, est source de mort

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Ce mardi 28 décembre/C, nous nous souvenons des saints innocents. 

Lecture 1Jn 1, 5-2, 2

Ps 123

Évangile Mt 2, 13-18 

Avec cette fête, nous reprenons contact avec les "évangiles de l'enfance". Et nous retrouvons les procédés d'interprétation de saint Matthieu : l'événement de la fuite en Égypte est exposé dans le cadre d'une pensée theologique qui retrouve dans le Christ la situation de Moïse.

Le Christ est le "nouveau Moïse". Moïse avait échappé au massacre en fuyant à l'étranger.  Moïse avait été rappelé dans son pays, par les mêmes mots que l'ange utilise pour rappeler la sainte famille. Peut-être que ces procédés littéraires nous étonnent. Ils sont courants dans toute la Bible.

Une situation actuelle, un évènement nouveau, évoquent des situations et des évènements anciens. On les rapproche, pour mieux les comprendre dans la Foi.

Nous avons la même chose à faire aujourd'hui.  Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur M-Hélène Gérault (www.carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

« Cette joie de Noël, chacun de nous a pu l’éprouver ; mais le ciel et la terre ne sont pas encore unis. Aujourd’hui encore, l’étoile de Bethléem brille dans une nuit profonde.

Déjà au lendemain de Noêl, l’Eglise dépose ses ornements blancs pour revêtir la pourpre du sang et, au quatrième jour, le violet du deuil. Etienne, premier martyr à suivre le Seigneur dans la mort, et les saints Innocents, les nourrissons de Bethléem et de Juda impitoyablement massacrés, font cortège à l’Enfant dans la crèche.

Qu’est-ce que cela signifie ? Où donc est l’allégresse des cohortes célestes, où est la tranquille félicité de la nuit sainte ? Où est la paix sur la terre ?  Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Mais tous ne sont pas de bonne volonté.

Le Fils du Père éternel dut descendre de la gloire du ciel parce que le mystère du mal avait enveloppé le monde de ténèbres.

La nuit couvrait la terre, et il vint comme la Lumière qui brille dans les ténèbres ; mais les ténèbres ne l’ont pas reçu (…).  Ces silhouettes agenouillées autour de la crèche sont des figures de pure lumière : les frêles Innocents, les Bergers confiants, les humbles Rois-mages, Etienne le disciple ardent, et Jean, l’apôtre de l’Amour, tous ont répondu à l’appel du Seigneur.

En face d’eux se dresse la nuit de l’inconcevable endurcissement, de l’aveuglement : celui des docteurs de la Loi, capables de prévoir l’heure et le lieu de la naissance du Sauveur du monde, mais incapables d’agir en conséquence et de dire : Allons à Bethléem, et celui d’Hérode, qui veut tuer le Seigneur de la vie. 

Devant l’Enfant de la crèche, les esprits se divisent. Il est le Roi des rois, celui qui règne sur la vie et la mort.

Il dit : Suis-moi, et qui n’est pas pour lui est contre lui. Il le dit aussi pour nous, et nous place devant le choix entre lumière et ténèbres. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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