En Jésus de Nazareth, l'amour de Dieu s'est rendu présent parmi nous : pourquoi craindre désormais ?
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !
Je vous envoie la méditation pour ce mercredi après l'Épiphanie/C
Lecture Mc 6, 45-52
Ps 71
Évangile Mc 6, 45-5
La marche sur les eaux : un nouveau signe. Que signifie-t- il ? Qu'est-ce que Dieu veut nous dire à travers ce signe ? Il y a là une intention.
Pourquoi ce comportement curieux ? Autant les apôtres étaient prêts à participer à l'organisation du repas, comme "ministres" (le mot signifie "serviteurs en grec)... autant ils ne sont pas encore prêts à canaliser les enthousiasmes trop triomphants et les ambiguïtés qui surgissent dans cette foule survoltée par le miracle : ils veulent faire de Jésus leur roi.
Ce risque est toujours d'actualité : c'est le risque de confusion entre le temporel et l'éternel, entre le politique et le religieux. S'enfermer dans le temporel, c'est, pour les ministres de l'Église une tentation terrible, et un redoutable alibi : c'est risquer de prendre les moyens pour la fin, c'est risquer d'abandonner la tâche de l'Église... Sentant que ses apôtres ne sont pas mûres pour cette distinction nécessaire, sentant qu'ils se laisseraient aller à la pente naturelle de la foule, Jésus les force à partir et se charge Lui-même de rétablir les choses.
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion tirée du (www.carmelsaintjoseph.com).
Bonne méditation à toutes et à tous ( Père Xavier Bugeme sj)
Soit il dort dans la barque, au milieu des flots déchaînés (cf. Marc 4,35-41), soit il s’isole dans la prière et renvoie ses disciples seuls, pour affronter la tempête au cœur de la nuit !!! Pourquoi Jésus nous arrache-t-il de ce lieu « miraculeux » où nous vivons l’expérience de sa présence et du don surabondant de Dieu en nos vies (cf. Marc 6, 30-44) ? Parce que « nous ne comprenons rien à la révélation du Pain ; notre cœur demeure endurci », fermé à l’intelligence du Réel.
Parabole de notre cheminement croyant ! L’Evangile nous arrache à notre pente naturelle vers la sécurité, la perfection, la certitude… Certes, tout cela nous est vital pour avancer, mais non sans nous risquer aux grands vents de la vie, aux obscurités de notre temps, à nos nuits intérieures.
C’est là que Jésus nous rejoint, c’est là que l’unique parole de ce récit se fait entendre : « Courage, moi JE SUIS, n’ayez pas peur ! » Il ne dit pas : « J’arrive », comme un super-héros qui viendrait renverser le cours éprouvant de nos jours, de nos nuits.
Il dit : « Je suis » déjà là, toujours présent. Ne le voyez-vous pas ? Ne le croyez-vous pas ? Et nous continuons de ramer, contre vents et marées : telle est notre part et notre persévérance pour que la vie se donne en ces temps de contradiction.
Dans la confiance que Jésus se manifeste, à la fin de la nuit et que l’aube se lève au plus sombre des épreuves : telle est la part de Dieu, sa promesse que rien ne saurait faire mentir.
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.