Makenga, Un ex-rebelle avec statut de réfugié en Ouganda réapparaît en RDC et remet en cause la convention relative au statut des réfugiés
Le Politologue congolais Jonas Kasimba s'interroge sur le crédit qui doit être accordé à la convention de 1951 relative au statut des réfugiés suite à la participation active d'un ex officier des Forces armées de la RDC devenu CNDP et aujourd'hui devenu numéro 2 du mouvement terroriste M23 en RDC alors qu'il était identifié dans un camp de réfugié en Ouganda.
Pour ce Politologue, l'omerta doit être rompue afin que la vérité triomphe et que l'on sache comment cet homme identifié comme réfugié dans un camp en Ouganda s'est retrouvé une fois de plus en RDC et attaquer ce pays ami de l'Ouganda à travers le M23 soutenu par le Rwanda.
Dans une analyse précédente, ce Politologue affirmait que le Rwanda et l'Ouganda sont comme les globules rouges et globules blancs dans un même corps. Il voulait insinuer que les deux pays se soutiennent mutuellement dans toutes les situations.
Jonas Kasimba soutenait aussi que la RDC devrait revoir ses relations diplomatiques avec l'Ouganda en qui il a vu une certaine dose d'hypocrisie suite notamment aux soupçons de soutien du pays de Museveni au mouvement terroriste M23 dans la chute de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru.
Sultani Makenga a quitté en 2017 l'Ouganda où il était cantonné depuis 2014, après la fuite récente de 60 de ses hommes de leur base militaire, avaient annoncé les autorités ougandaises.
Il avait fui avec ses hommes la République démocratique du Congo (RDC) en 2013 après avoir été défait par l'armée congolaise. Plusieurs centaines de ses hommes avaient ensuite trouvé refuge en Ouganda, où ils étaient cantonnés dans la base militaire de Bihanga.
Selon les autorités ougandaises, Sultani Makenga vivait sous protection à Kampala "pour le mettre à l'abri de forces étrangères" mais il était libre de ses mouvements.
Après avoir démenti les accusations de la RDC, qui faisaient état de l'arrivée de 200 ex-rebelles sur son territoire, l'Ouganda avait reconnu en janvier 2018 que 60 hommes du M23 s'étaient échappés de la base militaire.
Fin janvier 2018, Kigali avait annoncé que trente personnes "non armées", se présentant comme des combattants du M23, s'étaient réfugiées au Rwanda, affirmant fuir une offensive de l'armée congolaise.