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Sud-Kivu : Les professeurs n'écartent pas la possibilité de la candidature de Mukwege à la présidence de la RDC

Les professeurs d'Universités de Bukavu au Sud-Kivu on ont mis en place un cadre d'échange entre les universitaires (les professeurs) pour réfléchir sur le profil d'un bon dirigeant de la République Démocratique du Congo pour les échéances électorales à venir.

C'était lors d'une grande réflexion sur le rôle de l'engagement de l'élite intellectuelle dans la gestion salutaire en République Démocratique du Congo tenue à Bukavu le 1 août 2022.

Il a été démontré qu'en République Démocratique du Congo où la gouvernance passe par les partis politiques, le niveau de participation de l'élite intellectuelle n'est pas celui attendu car la notion d'autorités morales qui s'est établie dans ces formations politiques empêche à beaucoup d'intellectuels à faire valoir leurs talents et d'apporter le meilleur d'eux-mêmes par rapport à l'amélioration de la gouvernance au pays. Ceci par le fait que les notions d'autorités morales contribuent à l'emprisonnement de l'élite intellectuelle qui, au lieu de faire valoir ce qu'elle incarne comme connaissances et talents, se trouve un peu imbéciliser car l'espace ne lui est pas offert par ce type de gestion dans les parties politiques et regroupements.

Le professeur Amos Cishunguluka de l'Université Officielle de Bukavu estime qu'il n'est plus envisageable d'avoir n'importe qui à là tête de la République Démocratique du Congo.


"Je ne dis pas que ceux qui ont dirigé la RDC sont des n'importe qui, mais tout porte à croire que la place de l'élite intellectuelle dans la gouvernance congolaise a été dérisoire depuis le début de la deuxième République jusqu'aujourd'hui. Je ne voudrais pas vous dire comment les points de vue des professeurs qui sont dans des cabinets des hommes politiques ne sont pas pris en compte. Ceci suggère qu'il faut un président de la République qui est une vraie élite intellectuelle", dit-il.

Les professeurs d'universités ont aussi insisté sur la légitimité internationale du prochain président de la République Démocratique du Congo car notent-il, un tel dirigeant peut être une opportunité pour la gouvernance élitiste et du retour de la République Démocratique du Congo dans le concert des nations.

Dr. Dénis Mukwege comme alternative

Le cadre mis en place sera élargi aux autres membres du corps scientifique des Universités et Institutions Supérieures ou alors d'autres classes sociales comme la Fédération des Entreprises du Congo et la société civile. L'objectif est de définir le Profil de cette élite intellectuelle qui sera portée à la magistrature suprême mais également passer en revue tous les problèmes qui exigent qu'un président soit une élite intellectuelle.

Porté par les professeurs d'universités de la ville de Kinshasa, les étudiants du Sud-Kivu, le Barza intercommunautaire et plusieurs autres couches sociales,... le choix du prix Nobel de la Paix 2018 n'est pas à exclure pour les professeurs du Sud-Kivu, qui au regard de leurs discussions, rempli les premiers critères mis en place.


"Nous ne sommes pas au niveau de dire qui est-ce que nous soutenons, mais si des collègues estiment que Mukwege incarne les qualités de l'élitisme voulu, je n'hésiterai pas à leur emboîter le pas", dit le prof Amos Cishunguluka.

La dynamique mise en place au Sud-Kivu semble s'accorder à celle de Kinshasa qui a demandé ouvertement à Mukwege de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles et qui croit aussi que le temps des complaintes et des lamentations tout comme celui des hésitations, de la peur et de l’indécision est révolu et est venu, enfin, le temps de confier le destin de la République à des mains expertes, à des âmes éprises de justice et d’humanisme et un leadership éclairé et de défense son indépendance et sa liberté.

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