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RDC : Kalev Mutond, sa réapparition mystérieuse et une demande de pardon à se victimes


Depuis sa présumée cavale dans la nuit du mercredi 10 mars 2021 quelques heures avant que la police ne vienne le cueillir à son domicile, Kalev Mutondo demeuré introuvable plus d’un an durant ; a mystérieusement réapparu dans la même ville de Kinshasa qu’il n’aurait jamais quitté selon des sources crédibles des renseignements sous anonymat. Dans l’opinion, le retour de l’ancien homme fort du régime Kabila pose tout de même question alors qu’il sollicite le pardon de ses anciens victimes.

Depuis sa présumée cavale dans la nuit du mercredi 10 mars 2021 quelques heures avant que la police ne vienne le cueillir à son domicile, Kalev Mutondo demeuré introuvable plus d’un an durant ; a mystérieusement réapparu dans la même ville de Kinshasa qu’il n’aurait jamais quitté selon des sources crédibles des renseignements sous anonymat. Dans l’opinion, le retour de l’ancien homme fort du régime Kabila pose tout de même question alors qu’il sollicite le pardon de ses anciens victimes.

 

 

Si le mystère de la disparition volontaire ou non de l’ancien barbouze demeure entier, il intrigue et fait peur dans le camp de l’ancien régime Kabila sur fond des négociations secrètes avec celui nouveau de Félix Tshisekedi comme nous l’annoncions déjà en avril 2021.

A l’interrogation de savoir si l’homme était encore dans le pays ou déjà à l’étranger à l’instar du fugitif Général John Numbi Banza Thambo qui serait quelque part en Afrique australe, le redouté ancien tout-puissant Administrateur Général de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) serait caché dans Kinshasa et toujours dans le pays malgré les diversions de ses avocats-conseils et sa famille.

L’on sait aussi que « sa fuite dans la clandestinité avait été rendu possible grâce à un tuyau lui transmis quelques heures avant par un haut gradé de la police nationale et des propres sympathiques agents de l’ANR avec qu’il a gardé des très bonnes relations alors que se préparait l’opération de son interpellation » expliquait une autre source toujours sous anonymat.

Déjà entendu deux fois fin septembre et début octobre 2022 par la justice depuis sa réapparition, l’homme fort de l’ancien régime de Joseph Kabila serait en phase de négociation pour un abandon des charges à son encontre. Pourtant les faits lui reproché sont d’une énorme extrémité entre autres des « arrestations arbitraires, tortures physiques et morales, traitements inhumains et dégradants, détentions illégales, menaces de mort et tentative d’assassinat ». Les choses qui lui ont valu d’être l’objet de sanctions américaines et européennes pour avoir « planifié, dirigé ou commis » de graves violations des droits humains.

Bien avant sa disparition volontaire, des sources vérifiées avaient fait état d’âpres négociations pour sa reddition avec les tenants du nouveau régime de Kinshasa alors que la peur gagnait le camp Joseph Kabila pour le fait que Kalev serait l’un de détenteur de nombreux secrets pouvant demain éclabousser l’ancien régime.

Dénonçant ce qu’il disait être « une procédure arbitraire et illégale » à son encontre, Kalev depuis sa cachète n’avait cessé de narguer les autorités et la justice en multipliant de procédures de plaintes contre ses plaignants. De plus, par ses avocats conseils posait-il ses conditions pour sa réapparition, notamment « l’annulation par le Parquet Général du mandat d’amener et de recherche dont il faisait l’objet depuis le 11 mars 2021 ». Mais aussi « la tenue d’un procès public» si jamais les poursuites sont engagées contre lui.

L’on se rappellerait que bien avant cette disparition, Kalev Mutond avait rencontré discrètement chez lui sur les hauteurs de Binza feu Kitenge Yezu ; le Haut Représentant du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi en présence d’Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu, un ancien ministre de la Justice sous Joseph Kabila et en même temps cadre du PPRD ; de surcroit membre de la même tribu « Songye » originaire de Kabinda dans la province de Lomami comme Kitenge Yezu.

Il était question pour Kalev Mutond d’une tentative dans une mission de médiation de la dernière chance pour plaider sa cause. Et pour argument, Kalev avait évoqué sa pleine participation à la mise en place de la coalition entre Front Commun pour le Congo (FCC) de Kabila et le Cap pour le Changement (CACH) de Félix Tshisekedi depuis lors dénoncée par le Président de la République au profit de sa vision de l’Union Sacrée de la Nation.

Les témoins de ce rendez-vous avaient rapporté que « Peu réceptif à cette demande, Kitenge Yezu lui avait conseillé de coopérer avec la justice » ; une réponse certes qui avait convaincu Kalev de rentrer en clandestinité en attendant la suite des négociations ou peut-être que la justice le retrouve un jour.

La colère-crainte du camp Joseph Kabila

Contrairement au faux calme apparent et son mutisme, des sources proches font état de la colère verte de l’ancien président Joseph Kabila qui fulminait contre ce qu’il considère comme un « acharnement » de la part de Tshisekedi à l’encontre de ses proches. Les cas du Général John Numbi Banza en fuite et Kalev Mutondo en clandestinité dans le pays auraient convaincu Kabila que c’est lui qui serait directement visé par toutes ces procédures ouvertes contre ses anciens responsables sécuritaire.

Sa crainte est encore d’autant plus grande qu’une fois ces deux intimes arrêtées ou arrangés du côté du nouveau pouvoir, qu’elles négocient leur liberté au prix d’un « déballage des informations » sur lui dans ce qu’il soupçonne être un « accord-pacte » sur ce que fut son régime au profit de l’administration Tshisekedi.

Une affaire qui promet…

Dans cette affaire qui continue à promettre, la voix des victimes demeure essentielle. C’est le cas de Jean Bertrand Ewanga Isewanga Iwoka, ancien gouverneur et député national qui le 7 octobre 2022 ; disait avoir « pardonné » son ancien bourreau à l’issue d’une échange téléphonique. Saluant « l’humilité » de Kalev dans sa demande de « pardon », Ewanga conclut même que ce « dossier doit être considéré comme définitivement classé ».

Un son de cloche différent du coté de Carbone Beni, un militant de la Société civile membre de la coalition Filimbi pour qui « le retour de Kalev et sa demande de pardon auprès de ceux qu’il a maltraité injustement, jusqu’à ôter la vie des certains » son incompréhensibles. « Le pardon, Oui. Mais il faut une SANCTION judiciaire pour dissuader les futurs Kalev. Traumatisé quand je penses aux tortures subis » dans les cachots secrets de l’ANR avant son transfert sans aucun jugement au préalable dans la Prison Centrale de Makala.

Carbone Beni promet de raconter sous « format audiovisuel et texte », les affres par lui subis et ses compagnons sous le régime Joseph Kabila au travers de ses lieutenants de l’appareil sécuritaro -militaire dont Mr Kalev, Feu Général Delphin Kahimbi de la Détection Militaire des Activités anti-Patrie (DEMIAP), service des renseignements militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le Général Ilunga Kampete, ancien Commandantde la Garde Républicaine (GR).

Un dossier à suivre

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