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Kinshasa vise à établir un accord-cadre contraignant d'Addis-Abeba

Kinshasa a la ferme conviction que Kigali n'est pas véritablement investi dans l'établissement d'une paix à long terme dans la région. Malgré cela, le Rwanda semble rester indifférent à ces préoccupations et s'engage activement dans la mobilisation des syndicats criminels au sein de la République démocratique du Congo pour perpétuer le conflit en cours.

Malgré ces défis, Kinshasa garde espoir et s'engage à rechercher une solution viable pour la région. Bujumbura s'apprête à accueillir un nouveau sommet visant à renforcer l'accord-cadre d'Addis-Abeba.

La République démocratique du Congo (RDC) cherche à garantir le caractère contraignant de l'accord, car elle accuse le Rwanda de duplicité.

Des sources gouvernementales ont révélé que les préparatifs du 11e sommet des chefs d'État et de gouvernement du Mécanisme régional de suivi de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération entre la RDC et la région des Grands Lacs étaient en cours le 29 avril, 2023. La réunion est prévue du 2 au 6 mai 2023.

Antipas Mbusa Nyamwisi, le ministre d'État chargé de l'intégration régionale, représentera le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la capitale burundaise.

Kinshasa offre la bonne foi, tandis que Kigali emploie la ruse

Lors de la précédente réunion gouvernementale, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge avait précisé que le prochain sommet donnerait la priorité à la recherche de la paix et de la sécurité dans la région de l'Est du pays.

Cela comprend le financement de l'Accord de Nairobi et de la feuille de route de Luanda à travers le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement des troupes de l'EAC.

Le Premier ministre a informé le Conseil de l'engagement de la RDC au 11e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Mécanisme régional de suivi. Cette réunion est prévue à Bujumbura du 2 au 6 mai 2023.

Ce sommet fait partie intégrante de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans les régions environnantes. Dans le contexte de l'accord de Nairobi et de la feuille de route de Luanda, une réunion a été convoquée par Sama Lukonde pour discuter de la paix et de la sécurité dans la région orientale du pays.

Le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement de l'EAC visaient à atteindre cet objectif, mais l'infiltration et l'influence directe du Rwanda sur le mouvement terroriste ont sapé ces efforts.

Lors de la 10e réunion du 24 février 2023, les participants ont discuté de la situation politique et sécuritaire dans la région et évalué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord-cadre depuis la dernière réunion tenue à Kampala en octobre 2018.

Parmi les trois parties signataires de l'accord-cadre, la République démocratique du Congo est la seule à avoir rempli avec succès les neuf engagements énoncés dans le document.

Le pays a même pris l'initiative de mettre en place un mécanisme national de surveillance. L'absence de progrès des deux autres signataires rend la communauté internationale impuissante.

En tant que garant de l'accord, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a noté que les deux autres parties doivent déployer plus d'efforts pour réaliser les recommandations.

Lors du sommet de Bujumbura, la République démocratique du Congo devrait proposer des révisions pour renforcer l'accord-cadre. L'actuel président en exercice du Mécanisme régional, Félix Tshisekedi, devrait passer le relais à son homologue burundais, Évariste Ndayishimiye, à l'issue de la rencontre de Bujumbura.

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