Le 5 mai, les femmes de Lamuka projettent un sit-in de protestation devant l'ambassade de l'Union européenne située à Kinshasa
La coalition Lamuka intensifie ses efforts pour combattre ce qu'elle perçoit comme la négligence du gouvernement congolais et la complicité tacite de la communauté internationale dans les actes odieux contre la République démocratique du Congo.
Les femmes d'un groupe d'opposition ont exprimé leur dégoût et leur chagrin face à la perte de la vie de leurs concitoyens en Ituri et au Nord-Kivu, en raison de l'agression connue de leurs pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, à travers l'exploitation de groupes armés tels que le M23, ADF , et CODECO.
Ces milices sont responsables du chaos et du pillage des ressources naturelles de la région. En réponse à ce drame, les femmes de la coalition de résistance Lamuka ont appelé les femmes de toutes tendances politiques résidant à Kinshasa à les rejoindre dans un sit-in le vendredi 5 mai 2023, devant l'ambassade de l'Union européenne.
Le but du sit-in est de déposer un mémorandum qui dénonce la complicité de la communauté internationale, les propos expansionnistes de Paul Kagame et l'inaction apparente du gouvernement congolais. Joséphine Takizala, la rapporteure, a fait cette annonce.
Le week-end dernier, la faction Lamuka Muzito a publié une déclaration dénonçant l'environnement inhumain dont sont victimes les femmes aux mains des forces rebelles dans la région orientale de la République démocratique du Congo depuis de nombreuses années. Le climat oppressant de cette région a soumis les femmes à des atrocités indicibles pendant des décennies.
Les femmes en Ituri et au Nord-Kivu sont devenues les principales cibles de la terreur, et cela ne peut pas continuer. Malgré les défis, nous ne devons pas perdre espoir ni faiblir dans notre détermination.
Au lieu de cela, nous devons nous soutenir les uns les autres et rester unis dans la défense de notre terre et de notre intégrité nationale, en nous inspirant du visionnaire Kimpavita. Comme un appel à toutes les femmes de toutes les sphères et de toutes les dimensions, nous devons d'abord dénoncer le silence complice voire criminel de la communauté internationale.
Nous traversons une période difficile, mais nous devons rester fermes dans notre quête d'un avenir meilleur. Joséphine Takizala reconnaît le caractère prolongé de la situation actuelle et souligne l'urgence d'y mettre fin.
Elle exhorte les femmes de Lamuka à revisiter les concepts visionnaires d'Adolphe Muzito, le fondateur du Nouvel Élan, pour rétablir une paix durable dans la région orientale de la République démocratique du Congo.