Tuerie à Goma en RDC : Les armes saisies au temple et à la radio des Wazalendo, présentées comme preuves lors du procès, soulèvent des interrogations

Une récente tuerie à Goma, en République démocratique du Congo (RDC), a suscité des interrogatoires sur la provenance des armes présentées lors du procès.

Les services des renseignements militaires ont présenté des armes et autres effets saisis dans un temple et à la radio de Wazalendo, liés aux événements tragiques survenus le 30 août dernier.

Cependant, des doutes persistants quant à la découverte de ces armes après que des individus se soient engagés publiquement avec des bâtons et d'autres effets traditionnels.

Les témoignages des habitants de Goma et des défenseurs des droits de l'homme remettent en question la crédibilité de cette présentation.

Des armes saisies lors du procès

Selon les informations fournies par les services des renseignements militaires, lors de l'audience de samedi devant la cour militaire, 10 armes de marque AK47 et 7 chargeurs garnis ont été présentés. En outre, huit cartouches du PKM, quatre douilles et un mixeur radio ont également été saisis. Ces découvertes ont été troublantes pour la population locale et ont soulevé des questions quant à la provenance de ces armes.

Les doutes de la population 

La population de Goma est sceptique quant à la crédibilité de ce procès. De nombreux habitants se demandent comment les individus impliqués dans les événements tragiques ont pu être armés de bâtons et d'effets traditionnels lorsqu'ils se sont engagés publiquement, alors que des armes à feu ont été retrouvées lors de l'arrestation. Certains remettent également en question l'incapacité de ces personnes armées à se défendre ou à riposter lors de l'incident, où un policier aurait été tué par lynchage.

Réactions des témoins et défenseurs des droits de l'homme 

Gerome Mputu, un habitant de Goma, exprime son scepticisme vis-à-vis du procès, qualifiant celui-ci de "comédie". Il critique également le maire de la ville et estime qu'un colonel corrompu du nom d'Yves Rubenga est impliqué dans cette affaire. Selon lui, cette situation profite au Rwanda qui tirerait avantage de la désorganisation actuelle en RDC.

Assani Jean, un jeune révolutionnaire, se pose des questions sur la subite apparition des armes lors du procès, alors que les individus impliqués avaient initialement brandi des bâtons et des effets traditionnels. Il s'interroge sur la provenance de ces armes et met en doute la version officielle des événements.

Albert Baruti, défenseur des droits de l'homme, exprime son incrédulité face à la présentation des armes et suggère qu'il s'agit d'un stratagème. Il déplore le fait que des bâtons ont mystérieusement été transformés en armes à feu. De plus, il souligne la contradiction entre le fait d'être armé et l'incapacité présumée des individus à se défendre lors des violences.

La présentation des armes saisies lors du procès de la tuerie à Goma soulève des interrogatoires quant à leur provenance. Les doutes des habitants de Goma et des défenseurs des droits de l'homme mettent en lumière les failles de la version officielle des événements. Il est crucial de mener une enquête approfondie et transparente afin d'établir la vérité et de garantir la justice pour les victimes de cette tragédie.