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Bukavu : La Fondation Panzi capacite les DDH sur les mécanismes d’alerte et prévention des VBG.

Une trentaine de défenseurs des droits humains de la ville de Bukavu ont été outillés sur les mécanismes d’alerte et de prévention des Violences Sexuelles Basées sur le Genre. C’était lors d’un atelier de trois jours tenu à l’Hôtel Mont Kahuzi organisé par la Fondation Panzi, dans le cadre du projet de participation citoyenne pour l’équité, la promotion des droits et du leadership féminin au Sud –Kivu mis en œuvre par le Programme BADILIKA avec l’appui de PMU.

L’objectif était d’échanger avec les défenseurs des droits humains sur les attitudes et pratiques inéquitables et prévenir les violences basées sur le genre à travers l’approche communautaire de la masculinité positive et travailler sur la prévention, ainsi que cibler les causes structurelles des violences sexuelles et basées sur le genre dans la ville de Bakavu en province du Sud-Kivu.

Les facilitateurs du programme BADILIKA ont édifié les participants sur les systèmes d’alerte précoce qui, soutiennent-ils, impliquent habituellement la collecte et l’analyse d’informations publiques en vue d’améliorer la prévention ou l’intervention rapide, essentiellement avant que la violence n’éclate, ou au cours d’un conflit et après celui-ci, à l’endiguer, à atténuer ses effets et à prévenir les récidives.

Selon eux, ces dernières années quelques systèmes d’alerte précoce ont mis l’accent sur l’autonomisation des communautés locales afin qu’elles se préparent mieux et réagissent plus efficacement aux menaces, au lieu d’attendre que les informations ne déclenchent une intervention extérieure.

Ils ont souligné que les systèmes d’alerte précoce visent souvent à évaluer le risque et la fragilité structurelle ou à prédire les conflits et l’instabilité en général, mais ils ne sont généralement pas axés sur un type d’atrocités en particulier. Ils sont ainsi utilisés pour prédire un vaste éventail de phénomènes allant des catastrophes naturelles aux crashes relatifs aux bourses en passant par les famines, l’afflux de réfugiés, les génocides, et les conflits violents.

Pour BADILIKA, les mécanismes insistent sur l’autodétermination et la capacité d’intervenir de la communauté mais ne suppriment pas la nécessité de disposer de mécanismes de protection formels ou ne signifient pas que les communautés sont censées être entièrement autosuffisantes.

La Fondation Panzi attend de ces défenseurs des droits humains une implication active et de manière significative à tous les aspects des programmes les concernant, ce qui a pour effet de renforcer le rôle des noyaux communautaires, des responsables confessionnels, etc. en tant que force motrice du changement car souvent, les membres du personnel consultent les communautés ou leurs représentants pour une discussion plus approfondie autour des alertes lancés afin de prévenir leur impact sur plus d’un membre des communautés.

Les défenseurs des droits humains qui ont pris part à cet atélier, ont remercié la Fondation Panzi qui, pour eux, est arrivée au moment opportun. L’un d’eux, M. Ledoux Kunzi Mwami, de l’organisation Karibu Jeunesse Nouvelle, KJN en sigle, soutient que la Fondation Panzi a touché là où plusieurs organisations ne touchent pas.

“On a senti effectivement que nous faisions des monitorings sur les violences basées sur le genre, mais nous les faisions trop mal. Alors, à travers cette activité, nous avons été outillés sur comment faire des monitorings, comment alerter, comment transmettre l'information en lien avec les violences basées sur les genre. Nous sommes sortis de cette activité avec un bagage consistant, dans les jours à venir nous serons professionnels sur le terrain”, dit-il

Ils se sont engagés à améliorer un environnement propice à la participation et au leadership des femmes dans le développement communautaire, organiser des sessions d’échange des thématiques en rapport avec les Violences Sexuelles Basées sur le Genre avec les populations et les dirigeants, afin qu'ils prennent conscience de la situation, mais aussi constituer une école Badilika,où les habitants pourront s'exprimer pour lutter contre les anti-valeurs et faciliter une cohabitation pacifique. Ils ont démandé à la Fondation PANZI un accompagnement afin de pérenniser les acquis de cette formation.

Commentaires (Total : 1)

S
SAFARI Innocent 31/10/2024 09:35:49

Nous avions dit merci à la Fondation Panzi qui ne cesse d'outiller les acteurs de droit de l'homme chaque fois quand ilya besoin en province.Le combat que mène laFondationPanzi nous concerne tous sans distinction genre.Les alertes sont meilleures pour prévenir afin de respecter la dignité humain...

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