Bukavu : "J'ai échappé à un enlèvement orchestré par le vice-gouverneur Jean-jacques Elakano ", Dr. Homer Bulakali.,

L'intolérance politique s'installe petit à petit dans la province du Sud-Kivu. Ce mardi soir aux environs de 19h, le député honoraire, le Dr. Homer Bulakali, à échappé à l'enlèvement au niveau de la place dite Feu vert au quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda, ville de Bukavu.

Dans son audio d'alerte parvenu à Libregrandlac.com, ce cadre de l’Union pour la Nation Congolaise "UNC", affirme que le cortège du vice-gouverneur, M. Jean-Jacques Elakano, a cogné sa voiture et quelques secondes ont suffi pour que sa garde puisse sortir et l'arracher du volant, voulant l'amener dans le coffre de la voiture, chose qui n'a pas été possible grâce à la vigilance de la population qui s'est opposée à cette forfaiture.

"J'ai subi des secousses, on m'a touché sur le corps, j'ai subi des coups, certains policiers sont connus parce qu'on a travaillé avec eux à l'assemblée provinciale il ya quelques années et donc ils ont été utilisés parce que ce sont eux qui nous connaissent mieux. Nous étions vraiment filés", dit-il.

Le Dr. Homer Bulakali associe cette tentative d'enlèvement à sa dénonciation de la mauvaise construction de la route nationale numéro 5, ainsi qu'au probablement détournement des fonds alloués à ces travaux.

"On veut me réduire au silence, mais je n'accepterai pas tant que j'aurai encore un peu de souffle, je n'accepterai pas que je me rende compte qu'ils sont en train de faire des choses qui sont pas correctes et là j'en appelle à l'autorité provinciale et à tout le monde pour ma sécurité parce qu'elle est vraiment menacée, mais je promets que je ne veux pas m'arrêter parce que cette route est d'intérêt général et la crainte ne doit pas m'empêcher d'en parler jusqu'à ce que nous ayons des réponses satisfaisantes et que nous ayons réellement une route", renchérit-il.

Néamoins, il remercie ses compatriotes pour leur vigilance car c'est grâce à eux qu'il a eu la vie sauve. Il leur demande de rester sur leur garde et qu'ils se battent ensemble pour avoir des routes parce qu'ensemble ils sont forts et même plus fort que le gouvernement.

Nos efforts pour joindre le vice-gouverneur, Jean-Jacques Elakano, se sont avérés sans succès.